LES SOIRÉES DU PATRIMOINE JUIF TUNISIEN JUIN 2014 A PARIS (RÉSUMÉ)

Ces soirées se sont déroulées à la salle polyvalente de la maison de Tunisie à Paris. Elles ont été le fruit d’une collaboration active entre l’association chemins croisés des civilisations et la fondation maison de Tunisie. Le 3 juin a eu lieu la projection du film “Mon pays m’a quitté ” un documentaire qui relate l’histoire d’un groupe de juifs tunisiens vivant en France qui retourne en Tunisie à l’occasion d’un pèlerinage et se remémore leurs souvenirs. La réalisatrice Karine Albou a répondu au public composé de tunisiens musulmans, juifs et français, certains juifs ont évoqué les souvenirs d’un départ précipité pendant les conflits israélo-arabe, de jeunes musulmans découvrent une page méconnue de l’histoire de leur pays à travers le film et la collection de photos de Bernard Allali intitulé “L’histoire des juifs tunisiens du 19ème et 20ème siècle à travers l’image.

Suite à la projection du film “mon pays m’a quitté” un documentaire sur les souvenirs des juifs qui ont quitté la Tunisie vers la France lors de l’indépendance Karine Albou la réalisatrice du film (à gauche de la 1ère photo), répond aux questions des spectateurs

Un public enthousiaste et intéressé a participé à l’animation en posant tas de questions pertinentes
Un public enthousiaste et intéressé a participé à l’animation en posant tas de questions pertinentes

Le 10 juin, l’historienne Lucette Valensi nous a présenté l’histoire de la céramique Chemla, une histoire de famille. C’est la première fois dit-elle qu’on va voir des juifs tunisiens engagés dans la production des céramiques, la céramique tunisienne a une très longue tradition… les Chemlas interviennent à un moment ou la céramique de Tunis se portait très mal… La réalisatrice Sarah Benillouche est revenue sur les pas de Habiba M’sika en découvrant, tout à fait par hasard, son histoire de femme libre dans les années 20. «J’ai été étonnée qu’une femme soit comédienne et chanteuse à cette époque. J’ai vu qu’elle représentait quelque chose dans l’imaginaire de ceux qui ont voulu apporter leur témoignage, c’est alors que je me suis lancée dans la réalisation du film», explique-t-elle.

Suite à la projection du film “Ciao Habiba” le public dont des jeunes tunisiens résidents en France qui méconnaissent l’histoire de cette chanteuse et comédienne libre, belle et célèbre expriment leur étonnement du parcours tragique de cette artiste juive tunisienne. D’après les explications de Sarah Benillouche le film se veut une quête : «Je me suis dit que, peut-être à travers elle, je pouvais retrouver un lieu qui est ce pays que j’ai quitté enfant et,  la mémoire de mes grands-parents la musique de cette époque». Bernard Allali a eu l’occasion de présenter une collection rare de documents, photos et disques anciens qui relatent le vie artistique des juifs tunisiens de l’époque. Le 24 juin Jean Pierre Darmon archéologue a relaté au public l’histoire de deux synagogues en Tunisie qui témoignent de l’ancienne  présence d’une diaspora juive dans le pays. Il a parlé de la mosaïque de la synagogue de Hammam-Lif en Tunisie (fin V siècle) dont les fragments qui subsistent aujourd’hui sont pour la plupart conservés au musée de Brooklyn à New York et la synagogue de Celipiea (kelibia début du V siècle) dont la découverte récente  ne remonte qu’à environ 8 années. Quant au collectionneur Bernard Allali, il a pu commenter au public les illustrations de son livre “Les juifs Tunisiens, Un Autre Regard” édité en janvier 2014.

Le collectionneur Bernard Allali présente son exposition  dans la salle polyvalente de la Maison de Tunisie : L’histoire des juifs tunisiens du 19 et 20 ème siècle

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